mercredi 4 novembre 2009

SARAWAK SABAH:
du 24 octobre au 3 novembre


Nous nous retrouvons donc de façon inattendue au parc national de Similajau sur le littoral de la mer de Chine, après une semaine de séparation. Nous y restons quatre jours, principalement de détente... Nous nous promenons sur la plage, et marchons sur les différents sentiers du parc: un long sentier sur des pilotis dans la mangrove, plusieurs petits sentiers dans la jungle, et le long sentier (20 km aller-retour) qui longe la côte vers le nord jusqu'à golden beach, en passant par turtle beach I et II, mais c'est pas la saison...





C'est l'occasion pour nous d'observer furtivement quelques animaux sauvages: sangliers, macaques sauvages, calaos, serpents, chauve-souris, bernard l'ermite, et un superbe phasme ailé! Nous y observons aussi la végétation exubérante, les grands arbres, leurs feuilles et graines tombées à terre, aux dimensions démesurées...







wah!!!


carrément...


énormes!!!



graine de diptérocarpus


chauve-souris dans une grotte...


pollution, même dans un parc naturel...



Puis nous décidons de continuer la route ensemble, en stop. Un chinois syndicaliste, un mécano malais au volant de sa Proton, et nous voila déjà à Miri (200 km). Il est midi. Une petite collation, un petit tour au marché où nous découvrons des durian à la chair jaune, auxquels nous ne résistons pas!



Nous achetons donc l'un de ces fruits - qui sont ici interdits dans les hôtels et les transports publics - ne pensant pas que nous allons empester de son odeur l'habitacle des véhicules des pauvres conducteurs qui vont aimablement nous dépanner...

Nous sortons de Sarawak pour traverser Brunei, pour nous retrouver encore à Sarawak, pour traverser l'autre partie de Brunei, encore un morceau de Sarawak, et enfin Sabah... En tout 10 tampons! Aille... Yohan à qui il ne reste que trois pages dans son passeport!!!

Un jeune chrétien de Sarawak nous héberge pour la nuit, puis le lendemain nous sommes pris par deux chinoises et une malaise jusqu'à Kota Kinabalu, capitale de Sabah... Au début nous pensions qu'il s'agissait de trois amies, puis nous réalisons qu'elles ne se connaissent pas entre elles et commençons à soupçonner la conductrice d'être un chauffeur, et les deux autres d'être ses passagères, ce qui se confirmera à la fin lorsque l'une d'entre elles sort en s'acquittant de 20 ringgit, une somme tout à fait correcte mais pas du tout au programme en ce qui nous concerne... Aille aille... Nous négocions le prix, arguant que nous n'avons pas été prévenus, et partons sous les aboiements de la conductrice en colère, qui n'avait pas conscience de l'existence de l'auto-stop, et ne voulait rien en savoir non-plus...



Au large de Kota Kinabalu il y a un parc national marin: Tunku Abdul Rahman qui se targue de proposer une des plus belles vies marines au monde. Nous y passons une journée, le snorkeling y est effectivement de qualité, en particulier les coraux. Nous y rencontrons des étoiles de mer, des raies à points bleus (wiki), des poissons clown (wiki) défendant avec bravoure leur anémone, quelques poissons-papillon (wiki), des poissons-coffre jaunes (wiki), excellent!



Mais il n'y en a pas tant que ça, des poissons... Nous en voyons beaucoup plus sur les étals des marchés, dans tous les villages et toutes les villes où nous passons... C'est ainsi que nous sommes témoins du pillage des océans par les pêcheurs. Pêche illégale ou réglementation trop souple? La surpopulation est à mettre en cause aussi, mais c'est une autre histoire...


un délicieux fruit nommé: tarap!


orchidée sabot de vénus (cypripedium calceolus)


Deux trois courses, et quelques petits régals, puis nous reprenons la route, pouce tendu... Richard et Judy, un couple de malais d'origine chinoise, retraités, nous prennent. Ils nous montrent de loin le mont Kinabalu qui se cache derrière les nuages. Puis Richard, passionné d'histoire, nous mène au mémorial de Ranau puis à celui de Sandakan commémorant la mort de 2500 soldats Australiens, Anglais et locaux, tués sauvagement par les japonais durant et après la seconde guerre mondiale, un massacre qui n'a jamais été reconnu par la nation japonaise... Six soldats seulement ont survécu, évadés lors des longs déplacements à travers la jungle (dont une célèbre marche de plus de 250 km!)



Richard nous héberge, nous invite au resto, partage avec nous ses connaissances... (il nous parle de Zheng He, qui selon certaines thèses aurait en 1421 découvert l'Amérique... ce seraient ses cartes que Christophe Colomb aurait utilisées!)
Le lendemain il nous conduit à Sepilok, le sanctuaire des Orang Outans, considérant que c'est incontournable pour les touristes que nous sommes... Nous n'y tenons pas vraiment, même si ce lieu réhabilite et protège ces primates, qui ont été privés de leur habitat par la prolifération des plantations de palmiers à huile qui succède à l'exploitation forestière d'ébénisterie. Par chance, nous arrivons trop tard pour assister à leur repas, alors nous reprenons la route...

Puis Peter (qui a créé Paws, sa propre marque d"accessoires et matériel audio pour voiture) nous conduit à Tawau, notre destination.

1200 km de stop, qui nous permettent d'avoir un autre aperçu du pays, même si nous passons probablement à côté des beaux sites touristiques... mais nous aimons cet échange enrichissant qui nous aide à palper les réalités des personnes, dans le cadre politique, économique, et social dans lequel elles vivent. En Malaisie on nous parle de corruption, d'inégalités (seules les personnes de race malaise ont accès aux postes dans l'administration et la politique, on nomme cela de la discrimination positive, ou encore des privilèges!)



A Tawau nous visitons l'ambassade Indonésienne et le musée du cacao. Dans la première nous obtenons deux mois de visa, dans le deuxième nous sommes confortés dans l'idée que le chocolat suisse est un subtil délice! (Savourez votre chance!!!)


mimosa pudica



Allez... on est contents de repartir vers l'Indonésie...

7 commentaires:

  1. superbe récit , belles photos , toujours un plaisir de vous suivre dans vos aventures .

    plein de bises la malie

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  2. Une petite photo de vos passeports avec tous leurs tampons s'imposera un de ces 4 ...
    Bisous et bonne suite a vous !
    Cécile & Co

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  3. salut les jeunes ,tout a l'air d'aller bien ,vous allez faire comment pour les visas si plus de place ?? bises a vous 2 et a très bientôt sur le blog...

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  4. hello,
    merçi de nous faire partager toutes ces magnifiques photos.. heureuse que ça roule .. profitez a fond!! ya pas plus beau que votre aventure !! je vous aimes!!!

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  5. Salut Lara ! Et Yohan, que je commence à connaître, à force de lire vos aventures !
    Je me régale ! J'ai répondu par mail à tes passages sur mon blog mais j'ai l'impression que tu n'as pas reçu : exact ? Passe moi un petit bonjour par bpol@voila.fr que je puisse dire du mal en privé de ton récit ! Non, pour de vrai, j'adore. L'alternance d'expériences un peu, disons, hors des sentiers battus, de réflexion philosophie écologique, et sans sectarisme contrairement à ce qu'on peut parfois lire d'esprits simples qui pensent avoir tout compris, de culture faunistique et floristique... Je me sens bien peu de choses ! Je pense que je vais vous référencer sur mon blog (que plus personne ne lit à part toi : ça ne vous fera pas de trafic !) Keep going !

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  6. Allez, c'est hors sujet, mais j'ai besoin d'aide technique. C'est au sujet des liens : je suis infoutu d'inclure un lien actif dans le texte. Comment est-ce que tu fais donc, oh grand prêtresse de blogspot ?!
    Moi, je clique sur la petite icone entre "italique" et "citation" au-dessus du texte. S'ouvre une fenêtre "invite de script" qui me dit : "enter URL". Je lui mets l'adresse de mon lien. Un truc du genre : vient se mettre dans mon texte. Mais quand j'affiche le blog : rien !
    (NDLA : tu pourras effacer ce commentaire hors sujet sans me froisser, après m'y avoir répondu ! (sinon, je serai froissé) bpol@voila.fr

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  7. Ben, dis donc, le truc du genre n'est même pas venu apparaître dans mon commentaire ci-dessus. C'est dire si ce lien joue la discrétion !
    Alors, je le retape manuellement:

    (s'il n'y a rien ci-dessus, c'est le bordel et j'abandonne !)
    A propos, quand tu allé voir mes photos (qui ne valent pas le dixième des tiennes), c'était la panique et le lien n'était pas bon a priori : ci-dessus, et maintenant en live sur le site, le vrai lien (inactif, le salopard !).

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